Et puis, on l'avait depuis des mois, ce bout de papier imprimé qui traine sur l'étagère, que l'on convoitait de loin tout en sachant que ça allait arriver... Le retour de Vandaveer en France.
J'ai trainé ma jupette à fleurs et mes sandales jusqu'au Café de la Danse Samedi dernier, all by myself; avec en tête, le souvenir de ses concerts en 2009, et les quelques morceaux qui ont filtré de Dig Down Deep, 3ème opus du groupe de folk transatlantique, disponible dès aujourd'hui...
On s'installe dans une agitation plutôt plaisante, et la salle se remplit au fur et à mesure - on note autant d'aficionados du beau brun ténébreux (puisque de toutes les conversations alentour, c'est bien ce que l'on en retient..) que de curieux, attirés dans le cadre du très bon festival Clap Your Hands - et à juste titre! Très vite, Cheyenne Marie Mize arrive, comme une petit souris. Et pourtant! Ce jeune brin de femme très discrète a déjà de très bonnes références : nous noterons simplement sa collaboration avec Bonnie "Prince" Billy sur l'EP "Among the gold" que vous trouverez ici (link) ... et laissons aux curieux le plaisir d'aller voir de plus près de quoi il en retourne...
C'est dans un grand silence qu'elle s'installe au piano. La lumière tamisée sert au maximum à l'atmosphère que Cheyenne installe. Sa voix emplit doucement l'immense salle un peu froide, et cette première rencontre est un moment magique qui passe en un instant.
Joli minois et jolie voix. Mais Cheyenne est pleine de ressources : la transition se fait au violon, toujours portée par sa mélancolique voix. Et puis, le rythme s'emballe un peu lorsqu'elle s'intéresse à sa guitare demi-caisse; pour finir avec ce splendide morceau tome basse/voix. Et, maitrisant entièrement son univers, elle s'impose devant un public conquis.
Lorsque l'obscurité s'installe de nouveau, le public retrouve sa place. Et c'est sur le mur de pierre que tout se passe dans un premier temps; comprendre la projection du très beau vidéo clip de Dig Down Deep, titre éponyme du prochain album des américains de Vandaveer.
Les applaudissements rompent le silence qu'avait imposé la beauté des images et de la mélodie, profonde et envoutante. Et puis, les voici enfin, tels des ombres chinoises dans l'obscurité : Vandaveer s'esquisse.
Mark s'installe au centre avec sa guitare et son carnet de note, comme d'habitude. Accompagné à sa droite de sa "soeur", Rose Guérin, majestueuse dans sa longue robe à fleurs - pas sans me rappeler les pin-up du New Burlesque d'ailleurs. Divine. Rose est à mes yeux, une héroïne qui pose toute sa féminité sur les ballades folk que Mark plaque sur sa guitare. Elle est à l'image de la muse, baignant dans la lumière, installée, hors d'atteinte, sur son tabouret.
On est tous ravis d'être là, et c'est perceptible des deux cotés. Vandaveer (re)trouve un petit bout de son public français, fidèle; et nous, on (re)trouve avec plaisir ces mélodies qui nous bercent... Marianne, Mighty Leviathan of Old, Turpentine, Woolgathering... Les morceaux se succèdent, et on en redemande. Personne ne boude son plaisir. Au delà de la chaleur de sa voix, bien qu'il concède un "chatte" dans la gorge et qu'il s'en excuse, Mark se met dans la poche tout le public du Café de la Danse avec son humour et quelques accords de guitare bien placés...
Finalement, on ne l'entend pas tant que ça, ce fameux chat. Et il est certain que cela ne l'empêchera pas pour autant de tenir la distance pendant un petit peu plus d'un heure, et deux rappels.
Mais la magie ce soir se joue dans la découverte des nouvelles pépites livrées comme des trésors, l'une après l'autre, du prochain album (link)
Le silence est maître. Il n'y a que la guitare de Mark doucement effleurée, les clochettes à sa jambe qui marquent le rythme lorsque son corps s'agite, et la voix puissante de Rose, grande sœur protectrice, qui l'accompagne en douceur sur des textes splendides. Poètes en ballade, Vandaveer nous kidnappe un instant et nous ne sommes alors loin, très loin de Paris. Cela sonne désormais comme dans une vieille église, immense et vide, quelque part dans le Kentucky. On est entourés de vieilles pierres et d'inconnus, plongés dans le noir. Le souffle court, nous nous laissons emporter par la chaude vague qui émane de cet incroyable pantomime qui s'éveille devant nos yeux. Et le public communie en silence, heureux d'avoir été pris au piège.
Cheyenne se joint de temps à autre au duo, et Vandaveer se transforme alors en un incroyable trio. Mark est alors entouré de deux bouts de femmes à l'opposé l'une de l'autre et pourtant, tellement complémentaires. Cheyenne apporte à la formation la volupté du violon et le rythme posé du tome bass. La petite soeur douce et timide et dont on ne peut plus se passer.
Tout en délicatesse. Rien n'est trop brusque. Mark semble flirter avec son micro, avec sa musique. Il glisse quelques mots en français ou remerciements de ça, de là; pendant que Rose termine, avec l'approbation du public complice, son verre. Le temps est passé trop vite, encore une fois. On notera au passage, les reprises de Tom Waits et de Ben E. King - incroyables parenthèses - et puis, l'éternel Roman Candle, qui annonce habituellement la fin de ses concerts, et qui cette fois çi, ne sera pas "la dernière"... A ce qu'on dit, les Parisiens sont gourmands... Et comme il n'y a pas de mal à se faire du bien!
... parce que finalement, y'a rien de mieux.
Cheyenne Marie Mize :
C'est dans un grand silence qu'elle s'installe au piano. La lumière tamisée sert au maximum à l'atmosphère que Cheyenne installe. Sa voix emplit doucement l'immense salle un peu froide, et cette première rencontre est un moment magique qui passe en un instant.
Joli minois et jolie voix. Mais Cheyenne est pleine de ressources : la transition se fait au violon, toujours portée par sa mélancolique voix. Et puis, le rythme s'emballe un peu lorsqu'elle s'intéresse à sa guitare demi-caisse; pour finir avec ce splendide morceau tome basse/voix. Et, maitrisant entièrement son univers, elle s'impose devant un public conquis.
Lorsque l'obscurité s'installe de nouveau, le public retrouve sa place. Et c'est sur le mur de pierre que tout se passe dans un premier temps; comprendre la projection du très beau vidéo clip de Dig Down Deep, titre éponyme du prochain album des américains de Vandaveer.
Les applaudissements rompent le silence qu'avait imposé la beauté des images et de la mélodie, profonde et envoutante. Et puis, les voici enfin, tels des ombres chinoises dans l'obscurité : Vandaveer s'esquisse.
Mark s'installe au centre avec sa guitare et son carnet de note, comme d'habitude. Accompagné à sa droite de sa "soeur", Rose Guérin, majestueuse dans sa longue robe à fleurs - pas sans me rappeler les pin-up du New Burlesque d'ailleurs. Divine. Rose est à mes yeux, une héroïne qui pose toute sa féminité sur les ballades folk que Mark plaque sur sa guitare. Elle est à l'image de la muse, baignant dans la lumière, installée, hors d'atteinte, sur son tabouret.
On est tous ravis d'être là, et c'est perceptible des deux cotés. Vandaveer (re)trouve un petit bout de son public français, fidèle; et nous, on (re)trouve avec plaisir ces mélodies qui nous bercent... Marianne, Mighty Leviathan of Old, Turpentine, Woolgathering... Les morceaux se succèdent, et on en redemande. Personne ne boude son plaisir. Au delà de la chaleur de sa voix, bien qu'il concède un "chatte" dans la gorge et qu'il s'en excuse, Mark se met dans la poche tout le public du Café de la Danse avec son humour et quelques accords de guitare bien placés...
Finalement, on ne l'entend pas tant que ça, ce fameux chat. Et il est certain que cela ne l'empêchera pas pour autant de tenir la distance pendant un petit peu plus d'un heure, et deux rappels.
Le silence est maître. Il n'y a que la guitare de Mark doucement effleurée, les clochettes à sa jambe qui marquent le rythme lorsque son corps s'agite, et la voix puissante de Rose, grande sœur protectrice, qui l'accompagne en douceur sur des textes splendides. Poètes en ballade, Vandaveer nous kidnappe un instant et nous ne sommes alors loin, très loin de Paris. Cela sonne désormais comme dans une vieille église, immense et vide, quelque part dans le Kentucky. On est entourés de vieilles pierres et d'inconnus, plongés dans le noir. Le souffle court, nous nous laissons emporter par la chaude vague qui émane de cet incroyable pantomime qui s'éveille devant nos yeux. Et le public communie en silence, heureux d'avoir été pris au piège.
Cheyenne se joint de temps à autre au duo, et Vandaveer se transforme alors en un incroyable trio. Mark est alors entouré de deux bouts de femmes à l'opposé l'une de l'autre et pourtant, tellement complémentaires. Cheyenne apporte à la formation la volupté du violon et le rythme posé du tome bass. La petite soeur douce et timide et dont on ne peut plus se passer.
Tout en délicatesse. Rien n'est trop brusque. Mark semble flirter avec son micro, avec sa musique. Il glisse quelques mots en français ou remerciements de ça, de là; pendant que Rose termine, avec l'approbation du public complice, son verre. Le temps est passé trop vite, encore une fois. On notera au passage, les reprises de Tom Waits et de Ben E. King - incroyables parenthèses - et puis, l'éternel Roman Candle, qui annonce habituellement la fin de ses concerts, et qui cette fois çi, ne sera pas "la dernière"... A ce qu'on dit, les Parisiens sont gourmands... Et comme il n'y a pas de mal à se faire du bien!
... parce que finalement, y'a rien de mieux.
Cheyenne Marie Mize :
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